Pådje:Annuaire de la Société liégeoise de Littérature wallonne, 1895, vol. 15.djvu/149

Cisse pådje ci a stî coridjeye ey est l’ minme ki l’ sicanaedje.
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Il y a, en Belgique, deux langues littéraires : le français, qui est votre langue ; et le flamand ou néerlandais, qui est la nôtre[1].

M. Schinler. — En Belgique, il n’y a qu’une seule langue : c’est la langue française.

M. Coremans. — Votre lecture de tantôt était donc une lecture de langue française ? (Rires.) Tâchons d’être sérieux.

Vous êtes un fantaisiste, M. Schinler, en vous imaginant que le patois de Liége est la langue du midi de la Belgique. Oui, vous vous trompez étrangement ! À Namur, à Charleroi, à Tournai, à Mons, il y a d’autres patois wallons que le vôtre. La vérité est que c’est la grande et belle langue française qui est la langue littéraire du midi de la Belgique.

Laissons les patois aux amateurs et au foyer domestique. C’est très bien ! Mais ne sacrifions pas l’argent du trésor à encourager des exercices littéraires dans n’importe quel patois…

M. Schinler. — Ne parlez pas flamand, nous ne parlerons pas wallon.

M. Coremans. — Où est l’analogie ? Qu’y a-t-il de commun entre la langue littéraire flamande et les patois wallons ? (Hilarité.) Il est étrange de constater combien ces Messieurs de la gauche connaissent peu ce qui touche à la linguistique[2]. (Interruption.)

  1. La Hollande s’est moquée du flamingantisme.
  2. Retournez-vous de grâce !