Pådje:Annuaire de la Société liégeoise de Littérature wallonne, 1895, vol. 15.djvu/152

Cisse pådje ci a stî coridjeye ey est l’ minme ki l’ sicanaedje.
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maire, ni règles d’orthographe ayant quelque autorité. (Interruptions.)[1]

Le contesteriez-vous ?

Messieurs, je ferai une dictée à toute la gauche wallonne, M. Hoyois compris… (Hilarité générale.)

M. Hoyois. — Je ne suis peut-être pas tout à fait de la gauche, M. Coremans. (Nouvelle hilarité.)

M. Coremans. — Je dis «  vous compris  », qui êtes un Tournaisien de la droite. Je dicterai un texte, en wallon, à vous tous, et je suis certain que pas deux d’entre vous orthographieront les mêmes mots de la même manière. (Bruit à gauche.) Je vous défie d’accepter cette épreuve ! Vous n’oseriez pas ! (Nouveau bruit.) Elle tournerait à votre confusion. Laissez donc là vos patois ; ne demandez pas qu’on les subsidie. Nous applaudissons aux encouragements de la littérature française, tout en exigeant les mêmes encouragements pour notre littérature flamande ou néerlandaise. Ne sommes-nous pas la majorité dans le pays ?[2] N’avons-nous pas, à tous égards, un passé plus brillant que le vôtre ? (Protestations à gauche.) Nous sommes plus instruits que vous[3].

  1. M. Coremans oublie que son « flamand » n’avait pas d’orthographie sérieuse et unique il y a quelque quarante ans et qu’il a fallu un arrêté gouvernemental pour l’établir et l’unifier.
  2. Non.
  3. Quel puffisme