Pådje:Annuaire de la Société liégeoise de Littérature wallonne, 1895, vol. 15.djvu/157

Cisse pådje ci a stî coridjeye ey est l’ minme ki l’ sicanaedje.
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M. Coremans. — Il y a sottise à subsidier les patois !

M. Fléchet. — On se rappelle l’incident produit par l’honorable M, De Vriendt qui, usant de son droit, a parlé flamand à la fin d’un débat important dont tout le monde devait saisir les moindres détails, embrouillant encore une discussion déjà difficile.

Aujourd’hui, parce que, sur un article, un seul, du projet, l’honorable M. Schinler parle wallon pour affirmer, je le répète, un droit, il est l’objet d’injures de la part de M. Coremans, alors qu’il n’avait eu pour les Flamands que des paroles de sympathie. Ainsi je proteste énergiquement au nom de tous les Wallons. (Approbation à gauche.)

M. Coremans. — N’introduisez pas les patois ici : c’est trop ridicule.

M. Van der Linden. — À la différence de l’honorable ministre, je n’ai rien compris au discours wallon de l’honorable M. Schinler ; je tiens à montrer que je ne lui en garde pas rancune. Si l’honorable ministre ne lui avait déjà donné satisfaction entière, — il le reconnaît, je pense, — je me serais rallié, du moins en principe, à son amendement. Je considère les sociétés de littérature wallonne qui se sont formées dans différentes parties du pays comme ayant pour but de développer l’originalité locale, et, par conséquent, de fortifier l’esprit national. C’est dans ce sens, si je ne me trompe, que M. Schinler a fait son amendement, et je ne puis que l’approuver. (Vive approbation.)