Pådje:Dieudonné Salme - Li Houlo, 1888.djvu/12

Cisse pådje ci a stî coridjeye ey est l’ minme ki l’ sicanaedje.

prose wallonne, en dehors bien entendu des pièces de théâtre, des nouvelles, que peu de productions. Il faut faire exception pour les contes exquis et ingénieux de M. Magnée, à la forme archaïque et d’une langue si pure et si correcte.

Personne, que nous sachions, ne s’est encore risqué dans le roman.

L’on aura pu se demander la cause de cette abstention chez les auteurs; peut-être faudrait-il la chercher dans ce fait qu'aucune des Sociétés littéraires de la province n'a ouvert un concours pour les œuvres de ce genre.

Il nous sera permis de déplorer cette lacune; qui sait si l’on ne serait point parvenu à substituer aux romans étrangers d’une lecture malsaine, donnés en pâture aux ouvriers, quelque bon livre tout à la fois amusant et d’une moralité irréprochable ?

Quoiqu'on puisse taxer de hardie, l’entreprise, M. Dieudonné Salme s’y essaie aujourd'hui; et c'est avec plaisir que nous présentons Li Houlo au public, certain qu’il sera accueilli favorablement.

On reconnaîtra volontiers que cette œuvre se distingue par de multiples qualités ; et d'abord on saura gré à hauteur d'avoir donné de l’intérêt à son récit en prenant pour cadre le vieux quartier de la Cité (Outre-Meuse) aujourd'hui transformé, en